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Le dernier mot du webmaster

En ce début d’année, j’aimerai vous sensibiliser sur le bond en avant qu’ont fait les moyens de communication durant les 20 dernières années. Pour ce faire, je m’en vais vous conter une histoire vraie …..

Ça se passe en janvier 2001 aux états unis d’Amérique, on vient juste de passer la grosse crainte du bug de l’an 2000. Un brave homme prénommé John est dans la salle d’attente de la DRH dans les locaux de la société MICROSOFT. Le boulot ne court pas les rues, et en dépannage depuis quelques temps il fait le ménage, par le biais d’une boite d’intérim, dans les bureaux de la société fondée par le célèbre Bill Gates. Son chef a fait remonter à sa hiérarchie qu’il était bosseur, ponctuel et soigné et que ce serait sans doute intéressant pour la compagnie de l’embaucher définitivement. Au bout d’un moment une secrétaire le fait entrer dans le bureau du directeur des ressources humaines qui lui explique ce qu’il attend de lui. Il lui fait ensuite miroiter un salaire fixe et régulièrement augmenté ainsi qu’un plan de carrière inespéré. D’ici à un an ou deux il aurait la responsabilité d’un groupe de bureaux, puis d’un palier et enfin d’un étage complet de l’immeuble dont il deviendrait chef en fin de carrière avec une super prime de départ en retraite

Le brave John a un peu de mal à réaliser que ses galères sont en passe de se terminer, il est aux anges, sa femme et ses trois gamins en bas âge vont enfin pouvoir être rhabillés et chaussés convenablement et surtout sa femme va enfin pouvoir s’occuper d’elle retourner chez le coiffeur et tout et tout et tout…. Il demande où il doit signer. Le DRH lui explique que pour le moment son contrat n’est pas prêt mais que ce n’est pas grave, il peut commencer dès demain matin. Il lui demande son adresse mail car sa secrétaire va lui envoyer son contrat de travail avant ce soir, il n’aurait qu’à le retourner par le même moyen avec sa signature électronique.

Le pauvre John, bien embarrassé, finit par bredouiller qu’il n’a pas internet. Le DRH sourit en lui disant, qu’il sait que les coupures internet sont fréquentes, que le groupe Microsoft travaille d’arrache pied pour que ça s’améliore, que tout ça va rentrer dans l’ordre et qu’il finira par recevoir son contrat. Alors John explique au DRH qu’en fait ce n’est pas un problème internet qu’il a, mais qu’il n’a tout simplement pas d’ordinateur à lui. Le DRH se lève d’un bond, lui dit qu’il est hors de question qu’il embauche dans l’immeuble de Monsieur Bill Gates un employé sans ordinateur.

Le pauvre John se retrouve dans la rue à errer sans but en se demandant s’il mérite autant de malchance. Il imaginait sans peine le regard déçu de sa femme et de ses enfants lorsqu’il allait rentrer sans apporter le strict minimum pour le repas.

Il fouille au fond de ses poches et trouve 2 malheureux dollars en petite monnaie. Il se demande ce qu’il va bien pouvoir faire avec si peu. Tout en se dirigeant vers chez lui il passe devant un magasin de primeurs et voit des tomates magnifiques, grosses, rondes, bien rouges elles ont l’air juteux. Il risque le coup rentre et demande au commerçant combien il peut avoir de tomates comme celles-ci pour ses 2$. Le commerçant voit bien qu’il est dans la dèche et lui dit normalement à peine deux mais aujourd’hui j’ai fait une excellente journée alors je t’en donne 3 pour tes 2$.

Il s’en va avec ses trois tomates dans les mains en se disant qu’au moins ce soir les enfants auraient quelque chose à se mettre sous la dent.

Il longe le trottoir à 800 mètres de chez lui lorsqu’une belle voiture se gare une dizaine de mètres devant lui. La portière arrière s’ouvre et il en descend une très belle femme, très élégante habillée d’un tailleur de marque. Elle porte un attaché-case, c’est très certainement une femme d’affaires qui se rend à son bureau.

Pile au moment où il la croise, elle s’exclame :’’ mon dieu que ces tomates sont jolies’’.

Le brave John approuve et lui dit gentiment :’’je viens de les acheter à l’épicerie un peu plus bas sur le même trottoir’’. Et la dame lui répond :’’ mon pauvre Monsieur je n’ai pas le temps d’y aller. Accepteriez-vous de me les vendre ? Vous pourriez aller vous en chercher d’autres si vous avez le temps.’’

‘Ho oui si vous voulez, je ne suis pas très pressé de rentrer ce soir’’ répond John. Il lui tend ses trois tomates et sans hésiter lui dit qu’il a payé 4$. La dame le règle immédiatement prend ses tomates et disparaît aussi vite qu’elle est apparue.

John fait demi-tour et retourne chez l’épicier racheter des tomates. Ce dernier se demande pourquoi il revient mais bon, John rachète 5 tomates avec ses 4$ et s’en va heureux, car ce soir au repas ils en auront une chacun.

Il reprend le même trottoir et en passant devant une villa, il voit une dame qui coupe quelques roses sur un de ses rosiers pour se faire un bouquet, pour elle-même. Sans trop savoir ce qui lui donne le courage de faire ça, il interpelle la dame à travers la grille du jardin et lui dit :’’ madame, madame, ça vous intéresse de belles tomates toutes fraîches et bien mûres ?’’ La dame s’approche et lui dit ‘’effectivement, elles sont magnifiques, combien vous les vendez ?’’ John répond 6$ pour l’ensemble madame.

Elle entre chez elle chercher des sous, le paye, récupère ses tomates et lui dit en souriant, ‘’des beaux fruits comme ça, vous pouvez passer de temps à autre si vous voulez’’.

John est perplexe. Il se demande si c’est un coup de chance ou pas. Il retourne, et cette fois en courant chez l’épicier qui se demande bien ce qu’il mijote, il rachète cette fois pour 6$ de tomates et s’en va avec son sac de tomates. Il prend sa respiration et son courage à deux mains et sonne à la porte d’une villa. La propriétaire s’approche de la clôture et voilà notre bon John qui dit à la dame

‘’Bonjour Madame, je viens d’inventer un nouveau métier, je vends des légumes à domicile’’ la femme lui sourit et lui dit que c’est une excellente idée et que s’il a de beaux légumes à des prix raisonnables, il ne doit pas hésiter à sonner à sa porte dans le futur.

John fait son dernier tour chez l’épicier achète un peu plus que prévu, de quoi confectionner un bon repas puis rentre chez lui où il est bien accueilli.

La dernière bouchée avalée, il sort un vieux carnet et commence à faire des calculs, des tableaux et à du mal à aller se coucher.

Le lendemain matin à la première heure il est devant l’épicerie, achète quelques légumes et s’en va les vendre à domicile. Il a une bonne tête, son petit argumentaire marche bien et il vend sans trop de difficultés tous ses légumes. Il y retourne le lendemain et ça devient son travail quotidien en ce premier trimestre de l’année 2001. Au bout de quelques mois, sa femme qui voit bien qu’il rentre crevé tous les soirs mais avec de quoi manger, lui suggère de s’acheter un vélo, ce qu’il fait et continue de plus belle, puis ce sera une mobylette et son fils aîné va venir l’aider. Au début pendant les vacances scolaires car il n’est pas question qu’il abandonne ses études pour connaître les mêmes galères que son père. Une paire d’années plus tard, la mobylette devient une petite fourgonnette, il devient super bien connu dans les environs, sa femme gère les achats, lui s’occupe de la vente à domicile, les enfants grandissent, l’aîné obtient son diplôme de comptable, il aide beaucoup ses parents avec les papiers, les tracasseries administratives et nous voilà en janvier 2020. Lorsqu’il souhaite la bonne année à sa femme, celle-ci lui dit que pour l’année à venir, il serait temps de contracter une assurance car 20 années se sont passées sans problèmes et il a pourvu aux besoins de toute sa famille, mais… on ne sait jamais ce qui peut arriver. Il lui dit qu’elle a raison et dès le 2 janvier il contacte une compagnie d’assurance. Le jour même un agent d’assurance vient sonner à sa porte (aux états unis un client potentiel n’attend pas).

John lui explique la situation actuelle, les deux camionnettes, le petit local pour faire ses papiers et le garage où il entrepose ses légumes, l’employé qu’il a embauché dernièrement etc…. L’assureur lui explique les garanties et lui dit : ‘’ donnez moi votre adresse mail et je vais vous envoyer les contrats par mail, vous n’aurez qu’à les signer et me les retourner.’’ John explique qu’il n’a pas internet ni d’ordinateur, alors l’assureur le regarde d’un air désespéré et lui dit :’’vous avez monté tout ce business sans ordinateur ? Mais vous imaginez où vous en seriez en ce moment si vous aviez eu un ordinateur ?

Et John, lui répond :’’oui j’imagine très bien. Je serai en train de faire le ménage chez MICROSOFT’’.

Je vous laisse tirer les conclusions de cette histoire vraie. Racontez la à vos enfants surtout à celle ou celui qui quand il vient vous voir n’est pas foutu d’éteindre son sacré téléphone.

C’est la bonne période pour les bonnes résolutions ……

Votre webmaster


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