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Photo du rédacteurJoseph Roc

Conseils sur une Hybridation souhaitée

Carpodaque x  Bouvreuil Pivoine

 

Tout d’abord quelques remarques concernant cette catégorie d’oiseaux, notamment dans les qualificatifs qui peuvent être confondus. (Hybride-Métis).

Je rappelle que si nous ouvrons le dictionnaire ou le Webb, nous pouvons lire « Hybride » se dit d’un individu provenant du croisement de variétés, de races ou d’espèces différentes d’animaux. L’hybride est donc un produit de deux sujets appartenant à des espèces différentes. L’hybridation est la fécondation d’une femelle d’une espèce par l’élément mâle d’une espèce différente. Elle n’est ordinairement possible qu’entre espèces voisines car dans beaucoup de cas elle est mécaniquement irréalisable. Les hybrides sont généralement stériles.

Le « Métis » est le produit par croisement de races différentes, mais dans la même espèce, les individus appartenant à des races d’une même espèce sont généralement féconds entre-eux.

La catégorie qui nous intéresse est bien sûr celle des oiseaux. Pour développer la suite de cet article il faut savoir que les oiseaux forment une classe divisée en 27 ou 30 ordres, 150 à 180 familles, environ 9000 espèces vivantes. La classification scientifique des oiseaux est très complexe et connait de fréquentes remises en question.        

L’hybridation que je voudrais mettre en avant est naturellement celle qui compte 19 familles de Passereaux et celle qui m’interpelle vraiment, est celle des Fringillidés. Néanmoins la création d’hybrides n’est pas infinie…Il faut prendre en considération que de gros problèmes peuvent émerger en accouplant par exemple un insectivore à un granivore…Ces remarques sont à prendre en considération si l’on veut obtenir des résultats possibles.

L’hybridation, depuis que nous la connaissons pratiquée par certains  éleveurs n’étant plus du monde à l’heure actuelle, n’a plus rien à voir avec l’évolution du monde de l’Ornithologie.

Une grande révolution s’est produite ces dernières années dans ce domaine et nous pouvons à présent admirer dans les expositions de magnifiques sujets. Il faut avouer que les premiers hybrides que nous rencontrions, il y a de cela, une cinquantaine d’années, se limitaient à un Canari femelle avec des mâles d’espèces Européennes limitées telles que, Chardonnerets, Tarins, Verdiers, Linottes pour ne citer que les principales. Un des principaux exotiques utilisés fût le Tarin du Venezuela appelé aujourd’hui « Chardonneret Rouge, lequel serait à l’origine du pigment des Canaris rouges.

A présent, en raison du nombre d’espèces européennes et exotiques que les éleveurs  sont arrivés à maintenir, à élever et à faire se reproduire en captivité, de nombreuses possibilités sont devenues réalisables.

L’hybridation peut se faire dans tous les sens, tels les Canaris en mâles ou femelles, les indigènes muté ou non, les exotiques mutés ou non, et indigènes avec exotiques. Il  y a

 cependant des règles à respecter si l’on veut obtenir un phénotype différent des parents. En effet, lors des jugements, il est parfois stipulé sur la fiche de jugement «Ou est passé le mâle »  ou dans le cas contraire » Ou est passé la femelle ».

Concernant les croisements, il ne faut pas croiser des espèces trop proches entre-elles, telles les linottes, les tarins, les becs de plomb et les becs d’argent, le amadines et les cou-coupés, etc…Il en est de même pour certains croisements de sujets indigènes ou exotiques mutés à l’hérédité « lié au sexe » (exemple : Canari satiné, pastel…) déterminant que la descendance femelle présente pratiquement les caractéristiques du mâle mais aucune de la femelle. 

En ce qui concerne la couleur lors de croisements avec le Canari, il faut respecter la couleur de fond, ainsi un Verdier sera accouplé à une femelle fond jaune, tandis que pour une Linotte ou un Carpodaque, il faut choisir une femelle à fond rouge. En employant une femelle lipochrome, le risque est présent d’avoir des oiseaux panachés.

Il faut éviter également lors de croisements avec des Canaris, d’employer des sujets schimmel car les oiseaux sauvages présentent déjà un léger schimmel caractéristique de leur état « sauvage », du point de vue camouflage défensif dans la nature.

Conclusions : De par cet article certes incomplet  et vu l’immense possibilité d’intervention, j’ai voulu faire un clin d’œil à ceux qui voudraient se lancer dans l’hybridation  en leur rappelant que celle-ci doit être maitrisée. Je rappelle que l’hybridation n’est pas interdite dans les espèces citées dans l’article. Il n’en est pas de même pour les espèces à becs crochus.

Pour donner une note aux oiseaux exposés dans beaucoup d’expositions visitées, la palme revient sans aucun doute  aux accouplements « Canari x Bouvreuil », « Chardonneret  x Bouvreuil », « Linotte x Bouvreuil » et encore beaucoup d’autres qui serait trop long de citer.  

  

Pour la Commission Hybrides de la FFO

Joseph Roc

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